Penny Dreadful : un vrai bijou !

Londres, 1891, une menace quasi invisible massacre la population. Vanessa Ives, une jeune femme aux pouvoirs puissants et hypnotiques, rencontre et propose à Ethan Chandler, un homme rebelle et violent de s'allier à elle ainsi qu'à Sir Malcolm, un homme riche d'un certain âge aux ressources intarissables, pour combattre cette nouvelle menace.
La série propose de revisiter tour à tour tous les contes et histoires d'horreur qui se lisaient à cette époque-là dans les revues (les fameuses Penny dreadful, nommées ainsi car elles coûtaient un penny et étaient effrayantes), intégrant les personnages, les créatures et les intrigues dans le Londres victorien. (Wikipédia)
Penny Dreadful est un petit bijou dans le monde des séries. Conçu sur trois saisons, le scénario n'est jamais traîné en longueur mais au contraire demeure haletant et efficace de bout en bout. Penny Dreadful est d'abord une série d'horreur, âme sensible s'abstenir, qui met en scène toute la violence et l'immonde d'un mal aussi personnifié qu'abyssal. Paradoxalement, dans un monde sceptique et nihiliste, Penny Dreadful est un véritable rafraîchissement en redonnant au mal la réalité surnaturelle et la consistance qu'il a malheureusement dans la réalité. Mais la série ne s'arrête pas là, elle est également porteuse de valeurs chrétiennes, la foi en Christ, l'espoir et le combat spirituel y tiennent une place centrale. L'écriture est remarquable et les personnages sont admirablement campés (mention spéciale pour Eva Green qui est époustouflante). On pourrait également faire de cette série, une analyse psychanalytique profonde (Cela a été fait sur le site Daily Mars, je vous conseille de le lire après avoir regardé la série (mega-spoils) )
Bien sûr, d'un point de vue théologique, une certaine liberté artistique a été prise avec la nature et les buts de l'Ange Déchu. Néanmoins, une fois de plus, nous n'allons pas bouder notre plaisir et recommandons cette série à ceux qui n'ont pas peur de regarder au fond de l'abîme pour affronter les horreurs qui s'y trouvent.