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Publié par Sébastien Morgan

J’ai fini de lire « Le Livre des Morts des Egyptiens » afin de préparer la rédaction du tome 3 du « Cycle du Kimet » (Le premier tome est en cours d’impression).

Le texte en lui-même est un amalgame de litanies, d’invocations et de suppliques aux dieux. J’ai été surpris (et un peu déçu) par cette lecture, car si certaines ne manquent pas de qualités poétiques ou ont une puissance évocatrice, la plupart ont clairement le côté rébarbatif et ennuyant caractéristique de ce type de littérature.

Surpris aussi car je me souviens de mon professeur d’égyptologie à l’Université, le truculent Roland Tefnin, m’expliquer en long et en large comment la pensée égyptienne n’avait pas enfanté de visions eschatologiques terrifiantes à l’inverse, disait-il, de la pensée mésopotamienne qui, elle-même, lèguera les terrifiantes damnations de l’enfer au judaïsme et aux autres monothéismes. Et bien pour le coup, c’est raté, les lacs de feu et autres tortures éternelles sont bien présentes dans ce livre… comme quoi l’imagination humaine fut de tout temps fertile quand il s’agissait d’imaginer des terreurs encore pires que les épreuves de la vie terrestre.

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