Baal, des cornes !
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Eko Kernunnos ! Un sang de feu rouge et noir calcine mes veines.
Et de la nuit monte un cri primal.
Ma main à mes tempes : des cornes !
Assis sur l'humus, vie et pourriture ne sont qu'un.
Corps qui s'entremêlent, pouvoir brut et passionnel.
Fluides chauds et râles humides.
Le brame se confond avec le son de la flûte.
Ils déchirent le voile épais de l'abstinence.
Ils lacèrent le mur de l'ascétisme.
Baal, rayons solaires condensés, sexes dressés brûlant la masculine toxicité.
Io Pan ! La vie coule comme un champagne mordore, elle remplit la coupe des crânes et noie la coercition.
Io Pan ! Succubes voluptueuses, incubes sublimes, yeux de braise qui percent la raison opaque.
Io Pan ! Force de vie, uni au Grand Dragon, le sang écarlate gicle dans le Graal impie.
Bois le breuvage vermeil et ceint la couronne !
Il est minuit et le soleil est à son zénith. Je suis roi !