Bune, sur les rivages froids
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Rivages froids, les pieds jusqu'aux mollets dans les serpents entremêlés. Ils bougent ! Ils rampent, ils s'enroulent autour de ma colonne vertébrale. Arbre du monde plongeant ses racines dans les yeux aveugles de la tête qui parle. La mort est-elle inévitable ?
Peaux desséchées laissées à l'abandon. Ils ont mué ceux qui, hier encore, naviguaient entre extases et souffrances. Leurs croyances et leurs conditionnements sont tombés comme tombent les vieux vêtements, inutiles !
Belle duchesse aux yeux révulsés, ton trône est serti des crânes de ceux qui sont passés de l'autre côté.
Bune, j'ai franchi le miroir et vu la balance. Ton coeur contre une plume m'intima-t-on. J'ai ri et balayé les plateaux d'un revers de main. Qui osera me juger ?
Les morts dansent en rond sur la terre jumelle.
Pas de spectrales lamentations mais une vie dans la mort, une vie dans la vie... libre.