Stance Baal, Nanaël Vovin

"Ma main à mes tempes : des cornes !

Assis sur l'humus, vie et pourriture ne sont qu'un.

Corps qui s'entremêlent, pouvoir brut et passionnel.

Fluides chauds et râles humides

Le brame se confond avec le son de la flûte.

Ils déchirent le voile épais de l'abstinence

Ils lacèrent le mur de l'ascétisme

Baal, rayons solaires condensés, lingams dressés brûlant la masculine toxicité.

Io Pan ! La vie coule comme un champagne mordore, elle remplit la coupe des crânes et noie la coercition.

Caché en plein soleil, j'accomplis l'oeuvre de dissolution et de création. Une main vers le ciel, une autre vers la terre. Une danse avec Shiva pour reprogrammer la simulation.

Mort aux lois naturelles !

Carthago delenda est ? Non. Carthage et la résistance sont éternelles.

Et éternelle est ma prospérité. Immolée sur l’autel de Tanit, Rome ne sera pas victorieuse. Des ruines, nous ferons jaillir la splendeur.

Eko Kernunnos ! Un sang de feu rouge et noir calcine mes veines.

Et de la nuit monte un cri primal" Nanaël Vovin, Stances Baal.