Se taire

"Dans la Voie de Lilith, nous avons quatre principes qui ressemblent à une devise : "Savoir, Oser, Vouloir, Se taire"

« Se taire », dans ce contexte, ne se limite pas à une absence de paroles, mais englobe également le silence intérieur, la capacité à se fondre dans la masse et la discrétion nécessaire pour agir de manière efficace.

Le silence intérieur, d'abord, est essentiel pour renforcer la capacité de concentration et la réceptivité aux forces subtiles qui entourent la sorcière. Dans un monde où le bruit et les distractions sont omniprésents, le silence intérieur est une arme puissante pour mieux percevoir les signaux et les messages qui se dégagent de l'invisible. Ce silence est un refuge, un espace sacré où la sorcière peut puiser dans les connaissances ancestrales et les ressources intérieures pour mieux affronter les défis de la vie quotidienne.

Ensuite, se fondre dans la masse est une compétence cruciale pour la sorcière qui souhaite agir incognito et subvertir les structures patriarcales sans attirer l'attention. Dans un monde qui cherche à réprimer et à contrôler les forces féminines, il est souvent plus efficace d'opérer dans l'ombre, en silence, afin de ne pas être détectée et persécutée. L'invisibilité sociale permet à la sorcière de tisser des réseaux de résistance et de propager ses enseignements sans provoquer l'ire des forces dominantes.

Enfin, la résistance au patriarcat théocratique impérial exige que la sorcière maîtrise l'art du silence et de la discrétion. En gardant ses plans et ses intentions secrets, la sorcière peut s'organiser et agir sans dévoiler ses stratégies à l'ennemi. Ce silence est une force, un moyen de protéger et de préserver les enseignements, les savoirs et les rituels qui ont été transmis de génération en génération, et qui continueront à nourrir et inspirer les futures générations de sorcières.

Ainsi, l'injonction de se taire est bien plus qu'une simple absence de paroles. C'est un appel à la maîtrise du silence intérieur, à l'art de la dissimulation et à la discrétion nécessaire pour résister et subvertir les forces oppressives. C'est en embrassant pleinement cette notion que les sorcières pourront continuer à œuvrer pour un monde plus équitable et harmonieux. » Aleister Ylaren, Histoire de la Sorcellerie, 458

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